• Voici un p'tit poème... J'ai pas mal hésité avant de le poster, alors s'vous plaît soyez indulgents... Alix

    Quand tu t'en vas
    Quand tu reviens
    Et que ça ne va pas
    Et que tu n'as plus rien

    Alors tu cries
    Alors tu pleures
    Sans vie
    Sans cœur

    Tellement fort
    Tellement violemment
    Que tu es rongé de remords
    Que tu en es rongé constamment

    Mais ça ne change rien
    Mais tout reste pareil
    Tout est vilain
    Tout est corneille

    Ton âme souffre
    Ton âme torturée
    En silence, elle s'enfonce dans ce gouffre
    En silence, elle s'enfonce dans cette dense forêt

    En sortira-t-elle?
    Personne ne sait
    Mais qui est-elle?
    Personne ne la connait

     

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  • Mon esprit au bord des larmes vous a pondu ça...-Alix

    Partir. Ce mot qui ne veut rien dire.

    Partir. Pour ne plus revenir.

    Partir. Pour sans sourire.

    Partir. Et puis mourir.

    Partir. Sans souffrir.

    Partir. Pour en finir.

    Partir.

    Mais qui veut, partir.

    Partir. Pour voir.

    Partir. Pour recevoir.

    Partir. A n’en plus pouvoir.

    Partir. Jusqu’au bout du couloir.

    Partir. Dans le noir.

    Partir. En disant au revoir.

    Partir…

    Oui, mais qui veut partir ?

    Partir. Et puis revenir.
    Partir.

     

    Moi, je ne veux pas partir. Toi, tu le veux. Peut-être. Partir….

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  •   J’ai des gestes brusques. Qui sont violents et puissants. Immaîtrisés. Ils partent seuls dans la direction qu’ils veulent. Je ne peux pas écrire, dessiner, ou faire quelque chose de minutieux et précis. Mes gestes sont brusques. Vont où bon leur semblent. Sans me demander mon avis. Mon cerveau ne peut pas les contrôler ou les diriger. Parce que mon cerveau, aussi, fonctionne par coups brusques. Par à-coup. Il ne pense pas, ne fait rien. C’est le vide total. Et puis, d’un seul coup, il s’emballe.  Les idées affluent. En foule compact. Cependant, elles sont courtes. Elles n’ont pas de suite logique. Comme si elles apparaissaient et filaient à toute vitesse. Comme lorsqu'on est au bord de l’autoroute et qu’on regarde passer les voitures. Elles nous font légèrement trembler. Il est impossible de toutes les voir. De toutes les suivre. Peut-être qu’on ratera un modèle unique alors qu’on regarde une Clio. Pour mes idées, en ce moment, c’est pareil. Même mes doigts ne m’obéissent pas comme il faudrait. Les mots ou lettres que je tape ne sont pas les bons… Je fais des fautes d’accord. Mon petit doigt me fait mal. Recrocvier sur lui-même il ne veut  pas rester tendu ou fonctionner. Appuyer sur les bonnes touches.

     Et voilà. Vide total. Bientôt les idées arriveront. Entraînées les unes par les autres.

     

     Tout taper. Tout savoir. Tout vouloir. Tout. Il faut tout. Tout le temps. Même si on n’en a pas besoin. Parce que fondamentalement, on a toujours besoin de tout. Tout est plus confortable avec tout. Cependant, le silence total, je ne sais pas si je le supporterais. Mais le bruit tout le temps, encore moins. On dit tout ou rien. Tout, oui mais de quoi. Et rien, personne n’est ou n’a rien. On a la vie. On est quelqu’un. D’insignifiant peut-être, mais quelqu’un quand même. Donc, au final, ça ne veut pas dire grand-chose…

                                                                                -Alix

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  • A Léonette, 

      Tu es là. Tu es là, les gens te voient. Tu es là et tu existes. Et pourtant, tu n’es plus rien. Depuis hier soir à dix-sept heures trente-huit, tu n’es plus rien. Moment où ta vie a cessé d’exister. Scientifiquement, sans vie, on est mort. Scientifiquement, tu es vivant.
      Seulement, ta vie est un abyme sans fond, ni parois, où se meuvent, parfois, des figures sans son. Le seul bruit qui te parvient, c’est celui de tes pleurs incessants.

      Tu sens des membres chaleureux qui t’enlacent. Sa bouche te chuchote des mots que tu ne comprends pas. Ses lèvres embrassent tes cheveux. Ses mains caressent tes omoplates. Ses jambes se balancent lentement, l’une sur l’autre, t’entrainant dans sa dance silencieuse. Pour toi, ça ne change rien. Que tu sois là, câliné ou en Alaska en slip de fourre, seul et glacé.
      Tu l’as déjà dit. Ça ne change rien. Parce que ta vie n’en est pas une. Que ce qu’ils appellent vie, c’est pour toi, un trou infini qui n’a pas de température, de luminosité ou bien de couleur ou d’ombres. Rien. Ce n’est pas le néant. C’est rien. Rien de ce qu’ils connaissent ou peuvent imaginer. Juste rien, pour eux et tout, ou du moins, ta vie, pour toi.

      Mais à quoi ça sert de rester là ? A sortir tout le sel et l’eau de ton corps. Tu es sûr que tu ressembles à ta vie. A rien. Mais de toute façon ça ne change rien.
      Rien. C’est le seul mot que tu as à la bouche. Mais qu’on te le reproche ou que l’on te félicite, ça ne change rien. Comme tout. Tout t’est égal, maintenant.

      En temps « normal », ou du moins, d’avant, tu aurais déclaré que la langue française a un vocabulaire trop restreint. Mais là, non. Là, ça ne te viens même pas à l’esprit. Peut-être que tu n’as plus d’esprit. Que ton corps est la seule chose qui reste. Que ta vie et ton esprit se sont fait la malle. De toute façon, ça ne change rien.

      Ça ne change rien. À ce qu’il s’est passé. à ce que tu es. À ce que ta vie ressemble. À ce que sera le futur. À ce qu’est le présent. Parce que le passé était, est, sera ; avait, a, aura.

      Tu n’es rien. Tu ne ressens que la douleur. La souffrance. Une chose sans nom. Parce que personne ne l’a jamais ressentie. Une chose qui te ronge, t’entraine, te broie, te découpe, te casse, te démembre, te brûle, te glace, t’aveugle, te frappe, t’arrache, te noie, t’étouffe. Mais au final, est qu’elle va te tuer ? Tu aimerais. Tu espères. Mais tu n’en sais rien. Dans l’abime qu’est ta vie, tu ignores.

     

     Elle disait : « il faut TOUJOURS croire ». Cette personne que tu aimais, chérissais, admirais et sûrement, vénérais. Elle te le répétait. Jusqu’à la fin. Jusqu’à sa fin. Tu étais quelque chose, quelqu’un. Pour elle. Mais maintenant, tu n’es rien. 

                                                                          -Alix

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  •    Alice était vêtue d’une robe blanche amidonnée qui s’accordait bien avec sa peau translucide et la clarté de la lune. Elle n’avait pas de chaussure. Ses cheveux courts, bruns, contrastaient tout…Semblaient se fondre dans la nuit noire. Le ciel plus que sombre n’avait qu’une étoile. Un disque blanc lumineux.

       Alice leva la tête pour admirer la splendeur de l’Univers. La galaxie la fascinait. Pour cause, elle avait, une fois encore, déserté sa couche, tant l’appel était fort.

      Alice se mit à marcher sur le chemin de terre grise sèche. Les graviers lui rentraient dans la plante des pieds. La brise caressa ses bras nus, passa dans ses cheveux. Elle frissonna. L’excitation commençait à envahir ses vaines.

      Alice continua sa marche. Elle trébucha sur une racine. Se retenu maladroitement. Elle était arrivée à destination. Elle frotta l’une contre l’autre ses mains terreuses. Remit en place son vêtement qui était sorti idem de la chute.

      Alice avança lentement, prenant soin de poser ses pieds aux bons endroits. Quand elle fut au pied de l’oranger, elle s’assit, posa sa tête contre le tronc. Puis, elle le va doucement la tête, en prenant soin de bien fermer les yeux. Lorsque le somment de son crâne toucha l’écorce, elle prit une grande inspiration et ouvrit les deux émeraudes qui lui servaient à voir. Le velours sombre de la nuit l’enveloppa. La lune, se refléta dans ses pupilles noires. Son âme monta visiter son royaume fait des murmures du vent et du silence des étoiles, éclairé par le disque marmoréen aux mille et un cratères. Ses yeux s’humidifièrent. Sa douche s’ouvrit au ralentit.

      Le temps s’était arrêté. Rien ne bougeait. La brise s’était tue. Son corps était de marbre.

      Alice ressemblait à une statue.

      Ses secondes échappées du temps se transformèrent en minutes. La nuit était plus silencieuse que jamais. Ses minutes, qui n’en étaient pas, devinrent des heures. Le silence était total. Pourtant, les oreilles d’Alice bourdonnaient.

      Bientôt, la nuit devint de plus en plus claire. Le disque commençait à disparaître  Des larmes inondaient les joues d’Alice, rosies par cette abondance liquide. Cela faisait des heures que ses paupières ne s’étaient pas closes pour nettoyer ses émeraudes.

     

      La sphère dorée, aveuglante, maîtresse des hommes et de la journée, commençait à apparaître au fin fond de l’horizon. Soudain, Alice ferma les yeux. Elle était partagée entre douleur et soulagement. Ne réfléchissant plus, elle se leva. Puis, brusquement, se mit à courir. De plus en plus vite. Un paysan qui travaillait au loin, dans son champ, cru voir un ange tombé du ciel, prenant son envole pour y remonter.

                                                                                                                                                                                        -Alix

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