•   A mes parents

      Si le monde n’était pas comme ça. Si les nationalités n’existaient pas. Si la richesse avait disparu. Si je pouvais courir quand je voulais où je voulais. Si je faisais ce que j’ai envie. Si  la terre était un cube violet. S’il y avait un vaste toit sur la tête de tous. S’il n’y avait que des forêts. Si nous étions tous aveugles. Si nous débordions tous d’affection pour les autres. Si les humains étaient un peu moins râleurs et un peu plus émerveillés.  Si il n’y avait plus à dire si. Nous n’en serions pas là.

      Tellement de si. Tant de conditions. Je commence à me dire que le temps préféré des humains est le conditionnel. Pourquoi, ne pas arrêter de se plaindre ? Pourquoi ne pas se bouger ? Pourquoi ne pas essayer ? Mais on reste là. Assis, debout ou couché. Le monde reste tel quel.

      Moi-même, je me plains. De tous ces malheurs et défauts. De cette inaction. Mais je ne fais rien que râler. Je ne bouge pas. Le monde est comme ça. Pas mon goût. Et il le restera. Parce que je ne fais rien.

      Cependant dans cette léthargie permanente et universelle, des petites fourmis se démènent. Solitaires, souvent silencieuses. Elles ont compris que personne ne bougerait. Même si elles criaient et gigotaient dans tous les sens. Alors, seules, elles essayent de déplacer des montagnes. Pendant que ceux qui disent changer le monde reste à se pavaner, devant les millions de journalistes que sont payés aux kilos d’informations les plus inintéressantes et futiles possibles. Les montagnes ne remuent pas toujours. Parfois elles tremblent. D’autres restent tel quel, comme si les fourmis n’avaient pas dépensé toute leur énergie sur elles. Mais de rares mais remarquables fois, les montagnes changent de place. Ou même disparaissent. Les fourmis sont fières et heureuses des tous leurs efforts, pourtant, elles s’attaquent à une autre montagne.

      Les fourmis ne sont pas nombreuses, mais elles sont indispensables. Les fourmis luttent pour enlever les si de ce monde. Elles sont perfectionnistes. Elles sont indéfinissables. Elles peuvent être n’importe qui et n’importe où. Les fourmis ont cette particularités, de ne jamais se vanter de leurs exploits. Parfois, les fourmis sont tellement désespérées par nous autres, qu’elles s’arrêtent. Ne demandant rien pour tout ce qu’elles ont fait. Laissant un monde meilleur sans que personne ne s’en aperçoive.

      (Alors, juste merci petites fourmis. Pour tout. Et vous autres, émerveillez-vous chaque jour devant quelque chose. Ce n’est pas compliqué. C’est gratuit et pas rémunéré. C’est pour les petites fourmis de ce monde.)

                                                                                                               -Alix

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  •   A Mada, certains paysans (pas tous!) quand il n'a pas plu depuis longtemps, allument des feux de camp. Ils pensent que les nuages de fumée monteront dans le ciel et formeront des nuages de pluie. Donc il pleuvra!

       A Mada, dans certaines régions, il y a des nuages de sauterelles. C'est un très gros problème car elles mangent tout sur leur passage (les cultures essentiellement). Alors certains agriculteurs brûlent leurs propres terres... -_-

       A Mada, en "brousse", les gens pensent que le paludisme (maladie transmise par certains moustiques et dont on peut mourir si l'on n'est pas soigné) se transmet par la nourriture. Du coup, quand ils sont malades, ils ne mangent pas...Heureusement, des associations luttent contre ces croyances.

        A Mada, tout le monde n'a pas accès à (à une bonne et complète) éducation. Alors vive l'école ! (même si parfois, elle ressemble plus à une prison qu'autre chose...happy)

                                                                                              -Alix

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  • Voici un p'tit poème... J'ai pas mal hésité avant de le poster, alors s'vous plaît soyez indulgents... Alix

    Quand tu t'en vas
    Quand tu reviens
    Et que ça ne va pas
    Et que tu n'as plus rien

    Alors tu cries
    Alors tu pleures
    Sans vie
    Sans cœur

    Tellement fort
    Tellement violemment
    Que tu es rongé de remords
    Que tu en es rongé constamment

    Mais ça ne change rien
    Mais tout reste pareil
    Tout est vilain
    Tout est corneille

    Ton âme souffre
    Ton âme torturée
    En silence, elle s'enfonce dans ce gouffre
    En silence, elle s'enfonce dans cette dense forêt

    En sortira-t-elle?
    Personne ne sait
    Mais qui est-elle?
    Personne ne la connait

     

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  • Ridan est un chanteur que j'aime bien. Ces chansons ont un "vrai" sens, et ont un message. 

    Seulement, en le re-regardant, j'ai remarqué que le black voyait des zèbres, les asiatiques des kokeshi,...en gros pas mal de préjugés (même s'ils ne sont pas frappants). Un peu dommage pour une chanson comme celle-ci...

                                                                                    -Alix

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